Révision du PLU de Royan

Commentaire du Collectif habitat pour un habitat social en pays royannais transmis au commissaire-enquêteur [1]  :

Le Collectif ne peut que soutenir toute politique qui conduit à augmenter le nombre de logements sociaux.

Pour autant, les logements sociaux doivent-ils forcément être densément concentrés dans des quartiers périphériques ? Le pourcentage très élevé, entre 60 et 70 %, de la part de logements sociaux dans les zones ouvertes à construction de cette révision du PLU, nous interroge. Ce pourcentage est nettement supérieur à d’autres secteurs de la ville, plus centraux, moins tournés vers la rocade...

Nous regrettons la forte densité de logements sociaux concentrés sur quatre pôles, au sein desquels des voies d’accès sont connues pour être déjà aujourd’hui très empruntées à certaines heures, ou non calibrées pour de gros flux de véhicules, vélos et encore moins de piétons.

Le risque d’asphyxie a-t-il été mesuré quand, par ailleurs, il n’est malheureusement pas prévu que l’espace public devienne un véritable espace de rencontres et d’échanges, notamment au sein d’îlots de verdure... Qu’en sera -t-il des dessertes de transports en commun ? De liaisons douces ?

Les (mauvais) retours d’expériences de locataires de constructions récentes nous portent également à insister sur l’exigence de qualité à avoir vis-à-vis des constructeurs. Et l’importance d’un suivi rigoureux des travaux.

Sur la forme, nous nous interrogeons sur le caractère « public » d’une telle enquête, tant il est compliqué de comprendre les documents de centaines de pages mis en ligne ou consultables sur place (en mairie) à raison d’un exemplaire sur des créneaux limités, difficilement accessibles aux personnes qui travaillent...
Ce genre de consultation mériterait un véritable travail de vulgarisation, au bon sens du terme, pour que chacun puisse se sentir concerné. Nous regrettons, plus généralement, le défaut d’association de la population à la préparation de ce type de projet. Ce sont autant d’occasions manquées de réfléchir, collectivement, à l’avenir de notre ville.